• Réalisateur(s):

    DIDEK (Pierre-François)

  • Producteur(s):

    FILMS EN VRAC (LES), ARTE FRANCE

  • Territoires:

    Monde (hors Luxembourg et Belgique).

  • Année de production:

    2024

  • Langue(s):

    allemand, anglais, français

  • Droits:

    TV, DVD, INSTITUTIONS, INTERNET, VOD

Le projet Documerica, porté par Nixon dans les années 70 et oublié depuis longtemps, avait pour but de constituer un état des lieux précis de la situation environnementale des États-Unis. De ces 80 000 clichés ressort une idée : les trente glorieuses ont transformé le rêve américain en cauchemar.

C’est un projet passé sous les radars de l’Histoire. Hors normes, tout à la démesure de l’Amérique, il a été lancé au tournant des tumultueuses années 70. Son nom : le Projet Documerica. Son but : « constituer un état des lieux précis de la situation environnementale de l’ensemble de l’Amérique », après trente ans de surconsommation effrénée. Pendant près de 6 ans, entre 1971 et 1977, une centaine de photographes vont couvrir les 50 états américains, ramenant près de 80 000 images en couleur qui embrassent l’immensité de ce pays-continent. A l’automne de leur vie, certains de ces photographes reviennent sur ce projet, dont l’écho résonne plus que jamais aujourd’hui, alors que la chancelante Amérique ne fait plus rêver le monde. Des grandes métropoles tentaculaires du Nord-Est aux villages indiens perdus dans les déserts de l’Arizona, des cow-boys des plaines enneigées du Wyoming aux retraités insouciants sous le soleil de Miami, toute l’Amérique est représentée. Mais à y regarder de plus près, un peu partout, dans les coins, aux premiers plans, les traces de la présence humaine défigurent les paysages. Elles finissent par emplir tout le cadre. Le rêve américain s’est transformé en cauchemar. Cet autoportrait ambigu est réalisé alors que l’Amérique chancelle : crise sociétale, économique, politique, guerre du Vietnam.. Dans ce chaos, la question environnementale s’invite avec force. Extraordinaire capsule temporelle, le Projet Documerica raconte l’Amérique dans ce qu’elle a de plus paradoxal et intime et questionne toutes ses grandes promesses : le rapport à la nature, le culte du consumérisme, le rêve du melting pot, l’individu et les communautés, la liberté.

Le film a été sélectionné dans 11 festivals internationaux, dont le plus récent est le Matsalu Nature Festival (MAFF) en Estonie.
Il a également remporté plusieurs distinctions prestigieuses :
- Prix du Public au festival My Name is Climate (Birmingham, UK)
- Mention Spéciale au Seoul International Eco Film Festival (SEIFF)
- Meilleure Cinématographie et Meilleure Production au History Film Festival (Croatie)

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